Habillage rituel de la robe du japon
Aline Ribière – Lauriane Bozier
Dans le cadre de l'exposition "Architexture du corps"
Imaginez une robe à porter un seul jour - Une robe faite de 27 robes dont la superposition mesure le compte à rebours de cette journée unique
– La première est réalisée le jour J-27, la suite à raison d’une par jour. Vient le jour de l’habillage. Pour une vêture ? Pour un adoubement ?
La robe du Japon : Son nom ne se justifie que parce qu’elle a été exposée au Japon en 1988.
Elle est composée d’un ensemble de 27 chasubles aux formes épurées, épannelées dans un tissu moiré et transparent.
Dans la performance, c’est par « l’envêtement » en strates successives des 27 robes superposées en un ordre décroissant, que le corps de la femme s’efface
progressivement au fur et à mesure que la robe prend corps. Chaque pièce est méthodiquement datée ce qui permet d’enregistrer le rapport au temps
(celui de la confection des 27 chasubles) et de visualiser le rapport à l’espace (le passage du plat au volume et sa réversibilité).
Évoquant le caractère voluptueux de ce rituel à la fois indicible et palpable, où la peau s’associe à la sensualité des matières et garde en mémoire les mains
qui ont confectionné ces enveloppes vestimentaires, Jean Paul Rathier parle d’une « érotique du tact ».
Texte de Marc Guiraud et Dominique Dussol
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Ville de Montpellier