Exposition
02.03.2013 17.03.2013
Vernissage
07.03.2013 18h

Christopher Taylor


Calcutta

La persistence de l'oubli

Sélection « Hors les murs » des Boutographies de Montpellier.

Date :
02.03.2013 17.03.2013
La Fenêtre
Vernissage :
07.03.2013 18h
La Fenêtre

Dans le cadre de la sélection «Hors les murs» du Festival « Les Boutographies, rencontres photographiques de Montpellier », La Fenêtre présente du 2 au 17 mars 2013, le photographe anglais Christopher Taylor et sa série sur la ville indienne de Calcutta.

Après des études de zoologie, à l’université de Sheffield, Christopher Taylor démarre une carrière de chercheur qu’il abandonne pour se tourner vers la photographie à partir de 1986. 1986 est également l’année au cours de laquelle il débute de nombreux voyages en Asie, notamment en Inde, rapportant des séries de reportages photographiques. Christopher Taylor, qui se définit lui-même comme un « photographe autodidacte » a obtenu deux bourses : l’une, en 1998, de la DRAC Languedoc Roussillon ; l’autre en 2001, allouée par le Centre national des arts plastiques. De nombreuses expositions lui ont été consacrées à travers le monde, en Europe, en Inde et en Chine. Il est représenté à Paris par la Galerie Camera Obscura.

« Le temps, dans les images de Christopher, n’est pas «saisonnier», et encore moins «fugitif» : il n’immortalise pas l’instant avec son apareil photo mais recueille l’aspect le moins mortel et le plus «durable» de la «réalité». La sensation de se trouver au delà de la temporalité m’a frappée et conquise dès la première fois. les lieux et les regards ne sont pas soumis au changements d’humeur, au vacarme confus des passants, aux synergies temporaires des rencontres, il s’agit plutôt d’une réflexion épurée qui agit en soustrayant. Le sens de l’histoire et du passé qui intéresse Christopher, imputable peut-être à la nostalgie d’une simplicité «originelle» toujours plus compliquée et corrompue, il l’exprime en repérant et en choisissant quelques symboles immuables, des «emblèmes qui, une fois entrevus, ne peuvent pas s’oublier ni être confondus».

[…]

Lorsque Christopher Taylor photographie les villes, même si il cherche méticuleusement à éviter la présence des êtres humains qui rendraient reconnaissable l’époque et délimiteraient ainsi la portée de l’image, il privilégie les vestiges qui se réfèrent à des périodes significatives de l’histoire : C’est le cas de «Red Square» à Calcutta. […]

Le «manque de bruit» qui envahit ces lieux bondés et bruyants chaque jour et que le photographe a surpris désert dans de rares occasions, fait naître des sentiments disparatres. Ceux qui connaissent ces lieux «pleins» éprouvent une sensation de dépaysement, même en étant accoutumés, plus encore que ceux qui les voient pour la première fois et pensent que c’est son état normal.

Les images de Christopher, même si elles renvoient à la réalité, ne sont ni documentaires ni narratives. Le silence, l’espace qu’elles nous offrent n’ont besoin de rien si ce n’est de leur beauté et de leur nudité pour être significatives, pour être en mesure de susciter des émotions. […]

Le photographe aime se sentir «en dehors», étranger, détaché des cultures qu’il photographie, peut-être parce qu»il gagne en profondeur et laisse derrière soi son sentiment d’appartenance, dans le sens positif ou négatif du terme, lequel anéantirerait sa volonté de «décharner» la réalité laissant voir des os blanchissants.» Monica Dematté, mars 2010.

Commissariat d'exposition

Gaëlle Maury

Avec...

Christopher Taylor
Christopher
Taylor

Né en 1958 à Skegness, Angleterre. Etudes zoologiques, Université de Sheffield, Angleterre, Chercheur, département de Zoologie, Université de Hull, Angleterre. Photographe autodidacte.

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