10.05.2012 18h
Paul Kozlowski, Camille Fallet, Florent Mulot
Révélateurs d’architecture et de lumière
« Le singulier, et l'ordinaire nous attirent, ils se révèlent si surprenants... »
Paul Kozlowski photographie l’architecture depuis de nombreuses années, dans le monde entier, pour des architectes, designers, industriels, agences de publicité, presse et institutions. Il invite à La Fenêtre Camille Fallet et Florent Mulot avec leur projet sur le littoral méditerranéen, rendant compte des transformations du paysage pour le logement de masse…
L’exposition propose une balade dans l’univers photographique de Paul Kozlowski où, la lumière vient dans chaque prise de vue, révéler géométries et perspectives en mouvements. Les séries « reportages » nous éclairerons sur le travail du photographe d’architectures à travers la planète, de l’urbain au rural, de l’extérieur vers l’intérieur.
Aux côtés de Paul Kozlowski, Camille Fallet et Florent Mulot, photographes, nous ferons découvrir leur vision de l’architecture vouée au tourisme de masse autour de la méditerranée.
« Depuis 2001, nous avons initié un projet ayant pour sujet le littoral méditerranéen. Nos premières recherches nous ont conduit de San Remo à Carthagène. Cette exploration nous permet d’expérimenter et de comparer différentes échelles de territoires. Il s’agit de décrire les villes du bassin méditerranéen, ainsi que les espaces qui les relient dans la perspective d’une appréciation globale du paysage sous la forme d’un travelling le long du littoral. Dans ce travail, nous nous sommes attaché essentiellement à l’architecture dédiée au tourisme de masse.
Les images en résultant sont des relevés topographiques. Elles rendent compte des transformations du paysage pour le logement de masse. Cet espace du loisir récent s’orne d’une esthétique qui se veut à l’image d’une culture méditerranéenne. Si ces lieux semblent définis pour une fonction, hors saisons, ils n’en restent pas moins singuliers. Les matériaux de construction et les moyens de réalisations de cet habitat accentuent le sentiment de décor. C’est par le biais de cette recherche du singulier que nous avons tenté de déconstruire l’image affichée de ces lieux. »
« Le touriste voyage librement mais il possède déjà des modèles. Il est guidé mais devient à son tour guide, étant donné que son voyage se transforme dès le début en écriture, en une série d’images (littéraires ou picturales) extérieures ou intérieures. Il adopte et forme des modèles. Le touriste a vu des tableaux (paysages) et des gravures, et il a lu des textes, surtout des classiques. Il est préparé, mais il est aussi libre de comparer. La comparaison basée sur l’observation, la transformation et la correction, autrement dit la sémiotisation de l’expérience du voyage forme le véritable centre du tour-isme. Le touriste est poussé en avant par une attente, un parcours qui se veut exemplaire (le sien – mais aussi celui qui lui est prescrit); il s’inscrit dans ce parcours et c’est précisément parce qu’un tout de l’itinéraire existe préalablement que la nature devient un album, une suite de rencontres mémorables. » Michael Jakob, L’émergence du paysage
Crédits photo à la une : ©Paul Kozlowski