24.10.2024 18h
Une forêt derrière les pyramides : La Grande Motte, une avant-garde paysagère
Un projet de double exposition et de publication avec la Ville de La Grande Motte, inscrit dans le cadre du Mois de l'Architecture.
« L’homme n’a jamais installé le paradis dans un bâtiment […] c’est toujours dans un jardin. » Jean Balladur, dans L’aventure du balnéaire : La Grande-Motte de Jean Balladur, Marseille, Parenthèses, 1999.
Ecoutez l’interview de Jérémy Di Stefano, paysagiste concepteur et co-commissaire de l’exposition, un podcast radio France Bleu Hérault par Claire Moreau !
« Une forêt derrière les pyramides : La Grande Motte, une avant garde paysagère » est un projet d’exposition et de publication dédié à la genèse du paysage de La Grande Motte, dans l’Hérault. Une occasion de mettre à l’honneur un acteur peu connu de cet aménagement balnéaire emblématique des années 1970 : le paysagiste Pierre Pillet, né en 1943. La Grande Motte apparaît aujourd’hui comme une référence en matière de prise en compte du climat et de forêt urbaine.
Au XXe siècle, l’acte photographique prend une place essentielle dans l’aménagement des territoires, en particulier dans la pratique des paysagistes concepteurs. La Grande-Motte, projet pilote de la Mission Racine (1963), montre l’exemple d’un urbanisme précurseur dont le patrimoine paysager se trouve aujourd’hui éprouvé.
Le paysagiste Pierre Pillet est une figure méconnue du grand public. Maître d’oeuvre du projet de paysage de la célèbre ville nouvelle pour la compagnie Bas-Rhône Languedoc (BRL), il reste dans l’ombre de l’architecte Jean Balladur, dont la démarche a été abondamment étudiée. Pourtant, soixante ans après ce chantier titanesque – du sol, de l’eau, du climat –, La Grande Motte se révèle une ville remarquablement végétale, dotée d’un écrin aussi raffiné qu’élémentaire.
La réussite de la création de La Grande Motte tient en grande partie dans la pluridisciplinarité de sa conception. Les conditions pédolgiques et climatiques ont joué un rôle décisif : des études du sol, de la végétation et du climat ont été réalisées en amont du projet, pilotées par le paysagiste.
Commissariat d'exposition
Odile Besème, Présidente de La Fenêtre, architecte et urbaniste de formation
Sophie Bellot, Artiste paysagère
Jérémy Di Stefano, Paysagiste concepteur
Avec...
Odile Besème, présidente du Conseil d’Administration du centre d’art, architecte et urbaniste de formation, dirige la publication et le commissariat de l'exposition : Une forêt derrière les pyramides. Dans le cadre de sa mission de sensibilisation à l’architecture et à la ville au Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Hérault, Odile Besème a conduit dès 1994 la publication d’un ouvrage à destination du grand public préfacé par l’architecte Jean Balladur : La Grande Motte, Cité des Dunes1, à la suite d’ateliers pédagogiques au sein d’une école et d’un lycée.
Jérémy DI Stefano, paysagiste concepteur, travaille pour la FFP Occitanie Languedoc-Roussillon et est adhérent de l’association. Il s’engage comme co-commissaire de l’exposition Une forêt derrière les pyramides et co-dirige le catalogue de l’exposition. Formé à la pratique du field recording auprès de l’audio-naturaliste Marc Namblard, il produit une création sonore à partir de prises de son réalisées à La Grande Motte pour l’exposition.
Sophie Bellot, artiste paysagiste, diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier. Elle co-dirige la publication et le commissariat de l’exposition : Une forêt derrière les pyramides. A étudiée le projet de paysage de La Grande Motte dans le cadre de son master « Jardins historiques patrimoine et paysage », à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, en 2022. Sous la direction de l’historienne des arts Stéphanie de Courtois et du paysagiste Denis Mirallié, Sophie Bellot s’est intéressée de près aux photographies des nombreuses campagnes de construction de La Grande Motte.